Vu le 17 juillet
2007
John McClane se retrouve à faire le flic moyen dans sa
voiture de patrouille quand on lui demande d’aller appréhender un jeune hacker.
Pas de bol, ce dernier est la cible d’un cyberterroriste bien décidé à mettre
les États-Unis à feu et à sang. Ou au moins à piquer un gros paquet de pognon.
Yipee-ki-yay !
McClane est de retour*. Notre bon vieux Bruce Willis et sa mine goguenarde
revient débiter ses bêtises sur nos grands écrans sur fond d’explosions délirantes
pour contrecarrer les plans d’un faux terroriste mais vrai voleur (comme
toujours). Il est cette fois accompagné d’un faire-valoir amusant,
informaticien interprété avec une vraisemblance discutable par un Justin Long
dont les faux airs de geek ne trompent personne. L’alchimie entre les deux
personnages est loin d’égaler le face à face Bruce Willis/Samuel L. Jackson d’Une journée en enfer (avec lequel John
McTiernan avait brillamment rappelé au monde que les bons films d’action, ça
existe), mais les répliques fonctionnent plutôt bien et on passe finalement un
agréable moment avec notre râleur préféré. Et heureusement, parce que niveau
intrigue, les choses ont dû globalement se passer comme ça :
William Wisher Jr, producteur exécutif du
film : « Hé, Len, super
nouvelle : on peut avoir Kevin Smith** dans le casting ! »
Len Wiseman, réalisateur du film : « Excellent ! J’appelle le scénariste
pour lui créer un personnage ?
– Le quoi ? »
En effet, on nage
ici dans le délire le plus portnawakal. L’argument originel des Die
Hard (« un flic normal mis dans une situation
extraordinaire ») est définitivement enterré et Bruce Willis explose
hélicoptères, 4 x 4, kung-fu girl et hommes de main avec une désopilante
facilité. Niveau réal, Wiseman s’en sort honorablement (il faut dire qu’il
partait de très, très bas***) et réussit même à surprendre à l’occasion de
quelques scènes de poursuite en bagnoles où il laisse la caméra tourner de
manière plutôt ingénieuse. S’il pouvait juste lâcher le curseur du bleu pendant
la post-production, ce serait parfait.
En résumé, un bon
petit film pour les après-midi de canicul… Euh, pardon… pour passer le temps en
attendant que la pluie cesse.
Live Free or Die Hard, Len Wiseman, 2007
*
On notera que les traducteurs ont finalement renoncé à effacer le « Die hard » du titre français, la VF
s’appelant Die hard 4 – Retour en
enfer. Après Piège de cristal, 58 minutes pour vivre et Une journée en enfer, on progresse.
Signalons qu’au Canada, probablement le seul pays francophone du monde, le
titre est devenu : Vis libre ou
crève. ‘nuff said.
**
Kevin Smith, réalisateur, scénariste et acteur, est surtout connu pour ses
films comme Clerks, Méprise multiple ou Dogma dans lesquels il incarnait le très charismatique Silent Bob,
personnage culte du milieu geek underground. Sa présence dans tout film
multiplie la coolitude de celui-ci par deux.
***
Rappelons que l’individu s’était auparavant rendu coupable d’Underworld 1 et 2, films où des vampires affrontaient des loups-garous sur fond de
décors gothico-débiles, à mi-chemin entre hommage et parodie du jeu Vampire : la Mascarade.
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