Vu le 22 juin 2007
Reuben,
vieux pote de la bande de Danny Ocean*, vient de se faire arnaquer par le
méchant Willie Bank, promoteur véreux et gérant de casino qui ne joue pas selon
les règles. Légèrement revanchards (on touche pas aux copains), Ocean réunit sa
fine équipe. Selon un plan soigneusement alambiqué, ils auront trois minutes
pour faire sauter le Bank. Peccadille !
Et de trois. Steven Soderbergh étant
un des cinéastes les plus doués de sa génération**, on lui pardonne beaucoup,
surtout quand il va s’amuser avec son casting de rêve pour nous proposer une
petite friandise. Si le troisième (et sûrement dernier) Ocean’s ne va pas chercher bien loin (même déroulement que les deux
précédents : un plan complexe qui se déroule sans accrocs, mais dont le
spectateur ne savait pas tout dès le début), il reste un amusement plus que
recommandable pour toute la
famille. D’abord parce que la bande est toujours là, Clooney
et Pitt en tête, secondés de main de maître par un Matt Damon qui s’en prend
toujours plein la tête. Non
loin derrière, toute l’équipe tient la barre et réussit à nous faire rire,
d’Elliott Gould en mourant déçu à Bernie Mac en croupier truculent, en passant
par Casey Affleck et Scott Caan en frères gaffeurs, Don Cheadle en ingénieur
baratineur ou encore Carl Reiner et sa tronche de vieux débile. Andy Garcia
revient faire risette, Vincent Cassel fait un rapide coucou et une nouvelle
tente (maladroitement) de nous tourner la tête : Ellen Barkin***, qui
peine à nous faire oublier la défection de Julia Roberts.
Et, invité de marque, Al Pacino
vient cabotiner dans le rôle du méchant Willie Bank. Pas trop, juste ce qu’il
faut pour rendre son personnage de grand méchant vraiment méchant. Bien sûr,
nos héros mettront bon ordre à tout ça, sourire en coin et panache au vent,
bien sûr ils s’en sortiront à la fin et Pacino sera remis à sa place, sans le
moindre coup de feu ni la moindre effusion de sang. Pas vraiment de surprise,
plutôt de la bonne rigolade et des clins d’œil en pagaille. Dommage toutefois
que le film fasse vraiment redite d’une recette éprouvée, et du coup ressemble
plus à un épisode de luxe d’une série télé qu’à un long-métrage de cinéma
original.
Mais bon, George et Brad, ça le
fait.
Ocean’s Thirteen, Steven Soderbergh, 2007
*
Prononcez « Oh-ou-cheunn » pour avoir l’air classe,
« Océan » pour avoir l’air basque.
**
Depuis son premier grand succès, Sexe,
mensonge et vidéo, on lui doit tout de même Hors d’atteinte (qui signa les débuts de son amitié proverbiale
avec Clooney), L’Anglais (avec
Terence Stamp), Erin Brokovich (avec
Julia Roberts), Traffic, Solaris et bien sûr les Ocean’s onze et douze. Plus quelques
autres bricoles que personne n’a vues. Et The
Good German, qui n’est malheureusement pas aussi bon que son titre semble
vouloir le dire.
***
Connue des cinéphiles pour avoir joué dans Down
by Law, du génial Jim Jarmush, et vénérée par une secte de
nanardeurs fous furieux pour son rôle dans Les
Aventures de Buckaroo Banzai à travers la huitième dimension, film des
années quatre-vingt avec Peter Weller, John Lithgow, Jeff Goldblum et
Christopher Lloyd. Si, si, je vous jure, ça existe, je crois même l’avoir en
DVD quelque part !
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