Vu le 4 août 2007
Une
race d’extraterrestres à la recherche d’un cube énergétique surpuissant
débarque sur Terre. Deux factions ennemies viennent se battre sur notre
planète, les pacifiques Autobots protégeant les humains pendant que les
démoniaques Decepticons massacrent allègrement au nom de leur chef Megatron.
Pendant ce temps, Sam Witwicky achète une voiture et drague la bonnasse de la
classe.
Bon, niveau cinéma, pas grand-chose à dire,
la force comme la faiblesse du film tiennent dans un nom : Michael Bay.
L’auteur de perles comme Bad Boys, Armageddon, Bad Boys 2… annonçait son film « avec le plus d’action ». De quoi laisser rêveur n’importe quel
jeune drogué épileptique à pantalon baggy, tronche de calculette et cheveux à
la con ! Le fait est qu’il y a pas mal d’action, et pas mal de connerie
aussi. Mais laissons la parole à un spécialiste pour détailler ces petites
anicroches.
François Geek, expert en robots
transformables : « Ce film est
une véritable hérésie. Non seulement les designs originaux ne sont pas
respectés, mais encore les personnages sont souvent complètement trahis. Ainsi
Bumbelbee ne se transforme-t-il plus en Coccinelle mais en voiture de course
jaune. Jazz a l’air d’un con et n’a quasiment aucune ligne de dialogue,
Ironhide ne se transforme plus en van et Ratchet n’est plus une ambulance mais
un 4 x 4. Finalement, seul Optimus Prime est à peu près respecté. Du côté des
Decepticons, c’est encore pire. Megatron n’est pas trop mal, Starscream n’a pas
le temps de le trahir mais il arrive à merder et à fuir comme un gros lâche, mais
Soundwave est lui aussi totalement trahi. Alors qu’il incarnait un fier
lieutenant spécialiste des renseignements et plutôt flegmatique, il devient un
mini robot psychotique. Le robot scorpion doit être une nouvelle version de
Ravage. Exit Skywarp, Thundercracker,
Rumble, Laserbeak… bien sûr, aucun Constructicon*, Dinobot, Combatticon,
Aérobot… Non, franchement, décevant. Heureusement que Bay se rattrape en
ajoutant des touches d’humour fines et subtiles bien amenées et totalement en
phase avec le reste du film**. »
On notera que la presse professionnelle ne
cesse de s’extasier devant le jeune Shia LaBeouf, qui incarne le jeune crétin
Sam Witwicky, héros du film qui n’est pas sans rappeler le Matthew Broderick du
Godzilla de Roland Emmerich. Disons
qu’il a plutôt une bonne bouille, mais ce n’est certes pas dans ce film qu’il
parviendra à faire la preuve de son talent d’acteur***.
Transformers, Michael Bay, 2007
* Notons que beaucoup de ces personnages
apparaîtront finalement dans les épisodes 2 et 3. La scène mémorable des « couilles
de Devastator » dit assez à quel point c’était indispensable.
** Ces moments d’humour, qui feront
sûrement rire les gamins de dix ans qui avaient tant aimé Arthur et les Minimoys, sont effectivement salutaires, puisqu’il
vous permettront de repérer adroitement les gens avec qui éviter toute
discussion au sortir de la salle.
*** Si l'on retient un jeu d'acteur dans ce film, c'est curieusement celui d'un des personnages les plus charismatiques de notre jeunesse, le chef des Autobots. Parce que j'ai beau pas être fan de ce long-métrage, quand le camion arrive dans la ruelle, se déploie sous nos yeux et que ce visage métallique annonce de sa voix de stentor : « Je suis Optimus Prime ! », j'ai toujours comme des petits picotis dans le cou.
*** Si l'on retient un jeu d'acteur dans ce film, c'est curieusement celui d'un des personnages les plus charismatiques de notre jeunesse, le chef des Autobots. Parce que j'ai beau pas être fan de ce long-métrage, quand le camion arrive dans la ruelle, se déploie sous nos yeux et que ce visage métallique annonce de sa voix de stentor : « Je suis Optimus Prime ! », j'ai toujours comme des petits picotis dans le cou.
"I am optimus Prime". Ca en jette, c'est clair!
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