mercredi 3 décembre 2014

Fright Night (Vampire, vous avez dit vampire ? Tom Holland, 1985)


Le pitch 
Le jeune Charley Brewster est tranquillement en train d’emballer sa copine dans sa chambre quand il voit par la fenêtre que Jerry Dandridge, son nouveau voisin, a des crocs et massacre des prostituées. Bien sûr personne ne le croit, il va donc faire appel à Peter Vincent, célèbre tueur de vampires télévisé, pour essayer de vaincre ce terrible adversaire. 
Spoiler : il arrive à le tuer et à sauver sa copine (mais pas son pote énervant, transformé en vampire au soulagement général – il est beaucoup plus intéressant à partir de là). À la fin, deux yeux rouges dans la chambre d’en face semblent signifier que en fait, le pote énervant n’est pas complètement mort. 

Le casting dont on se souvient 


Roddy McDowall, qui incarne le chasseur de vampire Peter Vincent (hommage à Peter « Van Helsing » Cushing et Vincent « je suis l’idole de Tim Burton, ça vous suffit pas ? » Price, deux immenses acteurs de films d’horreur), a une filmographie longue comme le bras. Il apparaît dans Le Jour le plus long, le Cléopâtre de Mankiewicz, La Planète des singes, il fait même la voix de M. Sol (le chambellan) dans 1 001 pattes



Chris Sarandon est l’ex-mari de Susan Sarandon. Et non, ce n’est pas lui qui a pris le nom de sa femme. Il est surtout connu pour son rôle du prince Humperdinck dans Princess Bride (dont je reparlerai certainement), et c’est lui qui double Jack Skellington dans L’Étrange Noël de monsieur Jack. Il fait même une apparition dans le remake de Fright Night de 2011. 

Les scènes cultes 


 - La scène où Ed attaque Peter Vincent reste en général dans les mémoires, grâce à l’usage de la croix qui lui scarifie le front, et à sa fuite presque cartoonesque. 



- La scène dans la boîte de nuit où Dandridge emballe Amy, à la fois pas du tout subtile et très finement jouée, puisqu’on devine l’état hypnotique dans lequel la jeune fille est mise sans que la mise en scène n’insiste lourdement dessus. Aujourd’hui on aurait sûrement des effets sonores et une voix-off à la con (d’ailleurs je n’ai pas vu le remake mais je suis quasi sûr que c’est ce qu’ils ont fait). 

 
- La scène finale où Amy s’est transformée en vampire à (très) grande bouche est définitivement une image classique du film d’horreur des années 1980. 

Et aujourd’hui, qu’est-ce que ça donne ? 
Ma cousine m’avait montré ce film alors que je devais avoir dix ans, et il m’avait complètement terrifié (alors qu’elle m’avait dit « mais non, c’est un film rigolo ! »). Pourtant, après l’avoir revu à tête reposée, il faut bien admettre qu’elle avait raison, c’est plus une comédie d’horreur. Mais qui n’oublie pas de poser une ambiance un peu angoissante. 
La mise en scène est convenable, parfois même élégante, et repose en grande partie sur la conviction des acteurs, notamment Chris Sarandon, assez impressionnant en vampire à la fois séduisant et menaçant. Le film parie beaucoup sur des effets visuels qui, pour l’époque, sont assez convaincants. On est bien avant l’ère du numérique, nous avons donc droit à des maquillages et animatronics plus ou moins réussis, mais parfaitement dans l’ambiance (le film rendant hommage aux séries Z des années cinquante). La scène de « détransformation » du loup garou est particulièrement impressionnante, quoique longuette. 
À l’arrivée, il s’agit sans aucun doute d’un bon film. L’ambiance est bien posée, l’intrigue intéressante (même si on a parfois envie de claquer certains personnages, notamment l’abominable copain « Evil » Ed). Le scénario mélange finalement Dracula et Fenêtre sur cours, un cocktail curieux qui fonctionne plutôt bien. Et à l’époque, les adaptations modernes du mythe vampirique n’étaient pas si courantes. Le Hollywood des années 1980 passera une grande partie de son temps à réinventer son bestiaire fantastique, et cette version du vampire ne détonne absolument pas au milieu des gremlins et autres spectres. 

Le bonus
Il y a eu un remake de Fright Night en 2011 avec Colin Farrell. J'aime bien Colin Farrel, mais la bande-annonce laisse deviner une redite tape-à-l'œil, bourrée de jump scare (bouh !). Mais je ne l'ai pas vu, peut-être vaut-il le coup. 


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