mercredi 6 novembre 2013

Julien a vu… Thor : le Monde des ténèbres



Vu le 2 novembre 2013
Thor tue-t-il ? Meuh non, Thor il est gentil, et quand il fait la gueule en mangeant japonais, ses amis lui disent « Thor, ris donc ! » Et… non mais c’est nul les jeux de mots avec « Thor ». Parlons du film. Donc, en gros, c’est la suite de The Avengers* : Loki est ramené à Asgard et bouclé au frais, et de méchants elfes noirs** veulent mettre la main sur l’Éther, un artefact plus vieux que le monde blablabla, vous connaissez l’histoire.
Franchement, je suis allé voir ce film à reculons. J’ai beau aimer les films pourris et les nanars moisis (de préférence avec des requins), le premier long-métrage consacré au blondinet m’avait définitivement vacciné contre le panthéon viking. Il faut dire que Kenneth Branagh, pourtant réalisateur de fabuleuse adaptations de Shakespeare (et d’une étonnante version de La Flûte enchantée de Mozart), avait consciencieusement chié dans la colle et foiré absolument tout ce qui était foirable : Thor premier du nom était un film dénué de tout intérêt autre que de servir d’intro de luxe à The Avengers. Autant dire qu’il fallait vraiment que j’aime mes cousins pour les accompagner voir la suite, en VF et en 3D !
Et quelle ne fut pas ma surp… oh, et merde, en fait c’était plutôt bien ! Il y a un scénario, pas exceptionnel mais convenable, et surtout, globalement, on comprend ce qui se passe, et on s’y intéresse ! Il y a beau avoir des dizaines de personnages, on les repère tous, ils arrivent à être à peu près sympathiques (les méchants sont nazes, mais bon, limite on s’en fout) et, fait essentiel dans un film de science-fiction un peu grandiloquent : les acteurs sont bien dirigés. Ça tombe bien parce qu’on a globalement un bon casting : Natalie Portman, qui se demandait clairement ce qu’elle foutait là dans le premier film, crée un vrai personnage qui, à défaut d’être fort et mémorable, évite au moins de sombrer dans le ridicule. Stellan Skarsgård reste excellent malgré un script qui s’échine à essayer de le ridiculiser. Anthony Hopkins arrive à ne pas trop cabotiner en Odin, Rene Russo parvient à rendre attachant un personnage pas facile… et Chris Hemsworth se débrouille finalement plutôt bien en Thor, à mi-chemin entre le preux chevalier surhumain et le mec impliqué et surpris par le tour que prennent les événements. Et puis, à tout seigneur tout honneur, le personnage le plus intéressant : Tom Hiddleston, alias Loki, le meilleur méchant du monde, qui vanne en continu sur un ton léger, sans jamais oublier de faire passer une émotion contenue.
Il est évident que The Avengers est passé par là, et a donné le la pour les films de super héros à venir : un ton maîtrisé, un subtil dosage entre action et humour qui permet de faire passer la pilule, un peu grosse, des supermen en costumes moulants. Alan Taylor, réalisateur de télévision abonné aux grosses productions***, a brillamment relevé le défi en s’inscrivant dans la lignée de Whedon plutôt que de Branagh. Affichant en plus d’excellentes influences (notamment à Star Wars dans la scène de l’attaque d’Asgard, et ça fait plaisir de référencer Star Wars pour quelque chose de positif), le film se suit avec plaisir et a même réussi à me surprendre de temps en temps. Peut-être pas le plus grand film produit par Marvel, mais clairement dans la partie haute du panier.
Thor: The Dark World, Alan Taylor, 2013
* Et, pour information, j’avais adoré The Avengers. Oui, ok, c’était réalisé par Joss Whedon, le pape des geeks, monsieur Buffy contre les vampires, Firefly, Dr. Horrible Sing-Along Blog et Toy Story (oui, oui, le scénario de Toy Story, c’est lui), donc je suis moyen impartial, mais quand même, c’était trop bien.
** Au début ça fait bizarre, mais on s’y fait. C’est curieux quand même, moi j’ai toujours cru que les elfes c’était celte et que les Nordiques étaient plutôt branchés trolls. Comme quoi…
*** On lui doit pas mal d’épisodes de Game of Thrones, The Sopranos, Mad Men

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