vendredi 15 février 2013

Julien a vu… Ocean’s Thirteen

Vu le 22 juin 2007
Reuben, vieux pote de la bande de Danny Ocean*, vient de se faire arnaquer par le méchant Willie Bank, promoteur véreux et gérant de casino qui ne joue pas selon les règles. Légèrement revanchards (on touche pas aux copains), Ocean réunit sa fine équipe. Selon un plan soigneusement alambiqué, ils auront trois minutes pour faire sauter le Bank. Peccadille !
Et de trois. Steven Soderbergh étant un des cinéastes les plus doués de sa génération**, on lui pardonne beaucoup, surtout quand il va s’amuser avec son casting de rêve pour nous proposer une petite friandise. Si le troisième (et sûrement dernier) Ocean’s ne va pas chercher bien loin (même déroulement que les deux précédents : un plan complexe qui se déroule sans accrocs, mais dont le spectateur ne savait pas tout dès le début), il reste un amusement plus que recommandable pour toute la famille. D’abord parce que la bande est toujours là, Clooney et Pitt en tête, secondés de main de maître par un Matt Damon qui s’en prend toujours plein la tête. Non loin derrière, toute l’équipe tient la barre et réussit à nous faire rire, d’Elliott Gould en mourant déçu à Bernie Mac en croupier truculent, en passant par Casey Affleck et Scott Caan en frères gaffeurs, Don Cheadle en ingénieur baratineur ou encore Carl Reiner et sa tronche de vieux débile. Andy Garcia revient faire risette, Vincent Cassel fait un rapide coucou et une nouvelle tente (maladroitement) de nous tourner la tête : Ellen Barkin***, qui peine à nous faire oublier la défection de Julia Roberts.
Et, invité de marque, Al Pacino vient cabotiner dans le rôle du méchant Willie Bank. Pas trop, juste ce qu’il faut pour rendre son personnage de grand méchant vraiment méchant. Bien sûr, nos héros mettront bon ordre à tout ça, sourire en coin et panache au vent, bien sûr ils s’en sortiront à la fin et Pacino sera remis à sa place, sans le moindre coup de feu ni la moindre effusion de sang. Pas vraiment de surprise, plutôt de la bonne rigolade et des clins d’œil en pagaille. Dommage toutefois que le film fasse vraiment redite d’une recette éprouvée, et du coup ressemble plus à un épisode de luxe d’une série télé qu’à un long-métrage de cinéma original.
Mais bon, George et Brad, ça le fait.
Ocean’s Thirteen, Steven Soderbergh, 2007

* Prononcez « Oh-ou-cheunn » pour avoir l’air classe, « Océan » pour avoir l’air basque.
** Depuis son premier grand succès, Sexe, mensonge et vidéo, on lui doit tout de même Hors d’atteinte (qui signa les débuts de son amitié proverbiale avec Clooney), L’Anglais (avec Terence Stamp), Erin Brokovich (avec Julia Roberts), Traffic, Solaris et bien sûr les Ocean’s onze et douze. Plus quelques autres bricoles que personne n’a vues. Et The Good German, qui n’est malheureusement pas aussi bon que son titre semble vouloir le dire.
*** Connue des cinéphiles pour avoir joué dans Down by Law, du génial Jim Jarmush, et vénérée par une secte de nanardeurs fous furieux pour son rôle dans Les Aventures de Buckaroo Banzai à travers la huitième dimension, film des années quatre-vingt avec Peter Weller, John Lithgow, Jeff Goldblum et Christopher Lloyd. Si, si, je vous jure, ça existe, je crois même l’avoir en DVD quelque part !

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