jeudi 7 février 2013

Julien a vu… Transformers


Vu le 4 août 2007

Une race d’extraterrestres à la recherche d’un cube énergétique surpuissant débarque sur Terre. Deux factions ennemies viennent se battre sur notre planète, les pacifiques Autobots protégeant les humains pendant que les démoniaques Decepticons massacrent allègrement au nom de leur chef Megatron. Pendant ce temps, Sam Witwicky achète une voiture et drague la bonnasse de la classe.

Bon, niveau cinéma, pas grand-chose à dire, la force comme la faiblesse du film tiennent dans un nom : Michael Bay. L’auteur de perles comme Bad Boys, Armageddon, Bad Boys 2… annonçait son film « avec le plus d’action ». De quoi laisser rêveur n’importe quel jeune drogué épileptique à pantalon baggy, tronche de calculette et cheveux à la con ! Le fait est qu’il y a pas mal d’action, et pas mal de connerie aussi. Mais laissons la parole à un spécialiste pour détailler ces petites anicroches.

François Geek, expert en robots transformables : « Ce film est une véritable hérésie. Non seulement les designs originaux ne sont pas respectés, mais encore les personnages sont souvent complètement trahis. Ainsi Bumbelbee ne se transforme-t-il plus en Coccinelle mais en voiture de course jaune. Jazz a l’air d’un con et n’a quasiment aucune ligne de dialogue, Ironhide ne se transforme plus en van et Ratchet n’est plus une ambulance mais un 4 x 4. Finalement, seul Optimus Prime est à peu près respecté. Du côté des Decepticons, c’est encore pire. Megatron n’est pas trop mal, Starscream n’a pas le temps de le trahir mais il arrive à merder et à fuir comme un gros lâche, mais Soundwave est lui aussi totalement trahi. Alors qu’il incarnait un fier lieutenant spécialiste des renseignements et plutôt flegmatique, il devient un mini robot psychotique. Le robot scorpion doit être une nouvelle version de Ravage. Exit Skywarp, Thundercracker, Rumble, Laserbeak… bien sûr, aucun Constructicon*, Dinobot, Combatticon, Aérobot… Non, franchement, décevant. Heureusement que Bay se rattrape en ajoutant des touches d’humour fines et subtiles bien amenées et totalement en phase avec le reste du film**. »

On notera que la presse professionnelle ne cesse de s’extasier devant le jeune Shia LaBeouf, qui incarne le jeune crétin Sam Witwicky, héros du film qui n’est pas sans rappeler le Matthew Broderick du Godzilla de Roland Emmerich. Disons qu’il a plutôt une bonne bouille, mais ce n’est certes pas dans ce film qu’il parviendra à faire la preuve de son talent d’acteur***

Transformers, Michael Bay, 2007

* Notons que beaucoup de ces personnages apparaîtront finalement dans les épisodes 2 et 3. La scène mémorable des « couilles de Devastator » dit assez à quel point c’était indispensable.

** Ces moments d’humour, qui feront sûrement rire les gamins de dix ans qui avaient tant aimé Arthur et les Minimoys, sont effectivement salutaires, puisqu’il vous permettront de repérer adroitement les gens avec qui éviter toute discussion au sortir de la salle.

*** Si l'on retient un jeu d'acteur dans ce film, c'est curieusement celui d'un des personnages les plus charismatiques de notre jeunesse, le chef des Autobots. Parce que j'ai beau pas être fan de ce long-métrage, quand le camion arrive dans la ruelle, se déploie sous nos yeux et que ce visage métallique annonce de sa voix de stentor : « Je suis Optimus Prime ! », j'ai toujours  comme des petits picotis dans le cou.


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